Préparez-vous pour une aventure mémorable en Norvège, avec une petite touche « électrique » en plus ! Paysages époustouflants, rencontres inoubliables et pistes de rêve vous attendent !

Au début de l’année, j’ai commencé à préparer ce voyage. J’ai étudié différents itinéraires, recherché des conseils locaux et regardé des vidéos pour trouver les meilleurs parcours dans le sud de la Norvège. Il s’est avéré qu’il y avait peu d’informations à ce sujet. En localisant les lieux, j’ai vite compris qu’une exploration complète demanderait des mois, voire des années. Mais nous n’avions que sept jours pour découvrir et parcourir autant que possible. Je pense que nous avons relevé le défi avec succès.

Pour m’accompagner dans cette aventure, j’ai eu la chance d’avoir à mes côtés Martin Söderström. Pour faire court, Martin est un freerider renommé et une véritable icône dans le monde du VTT. Je ne l’avais jamais rencontré auparavant et je ne savais pas à quoi m’attendre en termes d’expérience sur ce type de voyage. Après le voyage, si je devais le décrire en une seule phrase, je dirais : c’est un chiot joyeux avec l’appétit d’un labrador, toujours prêt à partir, tant qu’il a mangé au moins un ‘Skolebrod’ par jour.

Notre voyage commence à Oppdal

Oppdal est notre premier arrêt, situé au nord. Le trajet pour y arriver est long mais magnifique, pendant des heures, je n’ai vu aucun signe évident de civilisation ! La ville est assez moderne et après une bonne nuit de repos, nous avons trouvé un excellent café et une boulangerie avant de nous diriger vers les pistes. J’ai expliqué à Martin ce que j’avais prévu et à quoi ressemblerait notre semaine. En gros, nous devions conduire le matin pour arriver à notre destination, puis faire du vélo l’après-midi et en soirée, en espérant voir un coucher de soleil.

Le premier parcours de notre voyage est le Gullstein, que l’on pourrait traduire par « le Sentier Doré ». Pour une première expérience, il ne nous a pas déçus. Après une montée plutôt facile mais longue, nous avons dû porter nos vélos pour accéder au point de départ d’un sentier étroit et très technique. La montée nous a conduits à un point de vue sur la vallée d’Oppdal. Le panorama est tout simplement magnifique.

Le Sentier Doré : un parcours à couper le souffle

En descendant sur le sentier, la piste s’ouvre sur de longues portions de dalles rocheuses, et se poursuit sur un étroit ruban serpentant au milieu des rochers. Les freinages de dernière minute sont indispensables pour négocier les virages serrés en série. Tout cela en jetant un coup d’œil de temps en temps sur la vue imprenable pour profiter un peu du spectacle qui s’offre à nous. En entrant dans la forêt, le sol devient meuble, légèrement boueux, avec quelques sauts. Je suis Martin et le vois sauter partout, atterrissant dans des endroits improbables où il n’y a rien pour réceptionner. Après une petite pause dans le village, nous nous dirigeons vers Rauhovdin pour le coucher du soleil. La photo parle d’elle-même – c’est ça, toute la Norvège sur une carte postale !

Valldal : un paysage digne du Seigneur des Anneaux

Le deuxième jour, nous prenons la route pour un trajet de 4 heures. Notre prochaine destination est Valldal et pour y arriver, nous traversons le Mur des Trolls. Le long de cette route, il y a des paysages parmi les plus inspirants que vous n’avez jamais vus… c’est à couper le souffle et je pense que le trajet a duré plus de 6 heures au final ! À notre arrivée à Valldal, le panorama est tout aussi incroyable. Des colonnes de roches aussi hautes que vous pouvez imaginer, entrant dans les Fjords – il est presque impensable que nous allions faire du vélo ici. Nous prenons une route goudronnée qui se transforme rapidement en piste puis en sentier étroit. En arrivant à notre point culminant, j’ai l’impression d’être sur une scène du Seigneur des Anneaux – tout semble irréel, brut, sauvage et inhospitalier.

Rouler à travers une forêt typiquement scandinave

Après 4 heures de route, 2 traversées en ferry, une pause café et un Skolebrod chacun, nous arrivons à Sogndal. Le plan est d’attaquer Molden. Un sommet ouvert qui descend jusqu’aux Fjords. On commence par une montée assez gérable, en partie technique, avant une courte portion de portage qui nous conduit au sommet. Peut-être qu’à force, nous sommes devenus un peu blasés par les vues, car nous attaquons directement le sentier… mais l’environnement est tout aussi impressionnant que les jours précédents. Le sentier semble infini, il serpente et s’étend à l’horizon. Martin descend le premier, il a une lecture du sentier complètement différente de la mienne. Son flow et sa gestuelle sur le vélo donnent l’impression que pour lui, tout est facile. Il saisit chaque occasion pour sauter, faire un manual et jouer avec le terrain.

Nous passons un deuxième jour à Sogndal et après une matinée plus tranquille à découvrir la scène café, nous partons explorer autour de Kaupanger. Nous roulons dans ce que Martin décrit comme une forêt typiquement scandinave et en montant, la descente nous fait de l’oeil, chaque épingle nous rapprochant un peu plus du Graal. En contrebas, le terrain est encore meuble, avec de la terre lâche entre des sections rocheuses. Plus j’y repense et plus je me dis que ce sentier a peut-être été l’un de mes préférés du voyage. Nous naviguons à travers les arbres, enchainons les virages et traversons les pierriers. J’ai laissé Martin partir le premier et il déchire, la terre vole de sa roue arrière. Nous rions, crions et passons un moment incroyable…notre « drogue », c’est la « hero dirt » la plus pure mélangée, cette terre parfaite et mélangée aux courbes parfaites du sentier. Nous avons littéralement l’impression de surfer !

Dormir et cuisiner en pleine nature

Une traversée de Fjord et un ferry plus tard, nous arrivons à Hemsedal. Cette nuit-là, nous campions et je cuisinais. Il y a quelque chose de magique à dormir et cuisiner ensemble dans la nature – chacun doit faire sa part et il n’y a pas de distractions. On met les vélos en charge, Martin monte le camp, j’allume le BBQ et prépare un filet de saumon à cuire. Pendant qu’il cuit, nous ouvrons quelques bières et réfléchissons à ce voyage épique en réalisant que nous venons tout juste de franchir la moitié du parcours.

Hemsedal est la première et seule station de ski que nous visitons. Notre plan est d’explorer certains sentiers à l’extérieur du bike park et nous empruntons le fameux « Sentier Oublié ». En commençant au-dessus d’Hemsedal, le paysage a encore changé. C’est toujours du terrain de haute montagne, mais les montagnes environnantes sont moins pointues, plus arrondies et osons le dire – certains espaces sont même plats. L’automne semble être arrivé un peu tôt, les couleurs changent et nous naviguons dans des sections rocheuses avant de descendre dans une forêt de bouleaux pleine de racines. Heureusement, il y avait des appuis placés aux bons endroits, ce qui facilite le flow jusqu’au fond de la vallée.

L’expérience de rouler sur Beater

Notre avant-dernière étape est Nesbyn, un endroit dont on nous avait beaucoup parlé. Sur place, nous rencontrons Will de “Any Excuse to Ride” qui va nous guider pour profiter au maximum du peu de temps qu’il nous reste. Mais avant tout, direction la Bear House bakery pour… oui, vous avez deviné ! Les pâtisseries norvégiennes sont dans une catégorie à part et ont rassasié toute l’équipe durant ce périple. Finalement, nous grimpons pour rouler sur Beater. Il y a beaucoup de hype autour de cette piste et franchement, sa réputation n’est pas usurpée. Beater est à la hauteur de nos attentes ! Je trouve presque difficile de décrire le niveau de flow.

Enfin, nous arrivons à Oslo et partons explorer la petite mais amusante zone de trails de Ramsås. Je crois que nous avons tous les deux été surpris par la qualité des sentiers si proches de la ville. Techniques, remplis de racines, moelleux et terreux, ce sont les mots qui me viennent pour les décrire. C’est presque comme un résumé du voyage jusqu’à ce point. Ce n’est pas le plus grand réseau de sentiers, mais c’est vraiment fun à rouler. Nous trouvons quelques drops à enchaîner et tirons parti de la puissance de nos Scott Voltage et des collines plus petites pour multiplier les tours sur une variété de trails.

Une expérience inoubliable avec Martin Söderström

En sept jours, nous sommes passés de la nature sauvage et reculée des fjords, avec ses aventures en pleine campagne, aux hauteurs de la capitale du pays. Nous avons mangé des dizaines de Skolebrød, de brioches à la cannelle, bu des litres de café et de bière, et partagé des expériences que, je pense, aucun de nous n’oubliera de sitôt. Pour moi, ce voyage était avant tout une histoire de partage avec Martin : sortir tous les deux de nos zones de confort et en revenir en tant qu’amis. Nous venons de deux disciplines très différentes du VTT, et en temps normal, nous n’avons pas souvent l’occasion de nous croiser ou de partager des sentiers. Dans ce cas, c’est la puissance du Voltage qui nous a réunis. Alors Marty, merci d’avoir suivi mes plans un peu fous, et vivement la prochaine aventure, même si cela signifie que je me fais humilier par toi au skatepark !