Des recommandations pour optimiser vos freins et suspensions

Les freins

Le secteur du freinage en VTT a connu de nombreux progrès ces dernières années. Les fabricants ont conçu des produits de plus en plus performants, tout en veillant à réduire leur poids et à améliorer leur sensation au toucher. Ces améliorations sont essentielles pour rouler sans bloquer les roues et pour optimiser l’adhérence à travers la motricité.

En position de conduite standard, c’est-à-dire debout sur les pédales, il est recommandé d’avoir les leviers de freins alignés avec les avant-bras et les poignets. Sur un vélo de descente, les freins seront probablement plus relevés qu’un vélo de 4X ou de dirt, en raison de la position de conduite naturellement plus en arrière (due à la pente et la vitesse).

Cependant, il faut faire preuve de modération et de bon sens : ne placez pas vos leviers vers le bas parce que vous pensez toujours être au-dessus du guidon et en mode attaque, et à l’inverse, n’augmentez pas trop leur position en mode motocross, comme c’est la tendance actuelle. Dans tous les cas, vous finirez par vous fatiguer les poignets et les avant-bras, et même le buste si les leviers sont trop bas. Trouvez une position confortable une fois debout sur le vélo et ajustez-la ensuite légèrement en fonction de vos préférences, sans aller dans les extrêmes.

Les suspensions

À première vue, les réglages des suspensions peuvent sembler compliqués avec les notions de détente, compression haute et basse vitesse, précontrainte… Pour faire simple, ces réglages vous permettent soit de rendre votre vélo plus dynamique (avec des suspensions plus fermes), soit de le rendre plus stable et confortable (avec des réglages favorisant la souplesse).

Pour vous aider à comprendre ces réglages, voici quelques principes de base qui seront utiles pour la plupart des pratiques et des niveaux.

La précontrainte (ressort hélicoïdal) ou précharge (ressort à air) :

C’est ce qui vous permet d’obtenir le bon SAG. Pour cela, vous devez mettre une certaine pression d’air dans votre amortisseur, ou monter un ressort de la bonne rigidité (en gros) sur un amortisseur à ressort hélicoïdal. Avec l’air, il suffit de gonfler ou de dégonfler, mais avec un ressort hélicoïdal, c’est plus compliqué : il faut trouver la bonne rigidité, et le serrer ou le desserrer.

On admet généralement qu’il ne faut pas dépasser les trois tours de serrage pour que l’amortisseur fonctionne correctement. Donc, si après trois tours, vous trouvez que votre amortisseur est trop mou et que vous dépassez le SAG recommandé de 30%, cela signifie qu’il faut changer de ressort pour un de rigidité supérieure. Si le système de suspension est bien conçu, la rigidité du ressort (ou la précharge d’air) doit être au minimum. C’est ce qui va vous donner cette adhérence supplémentaire, celle qui fait que le vélo « déclenche » bien, c’est-à-dire que les suspensions sont sensibles et fournissent immédiatement du grip dans les parties tendues, comme les racines, les dévers…

Compression basse vitesse :

Ce réglage dépend plus de votre morphologie et de votre pratique, car il concerne les transferts de poids du pilote sur le vélo. Un rider de 100 kg qui s’engage va visser plus les basses vitesses (pour compenser l’affaissement de la fourche lors du freinage en descente par exemple) qu’un jeune de 50 kg qui débute en descente.

Compression haute vitesse :

Ce réglage agit sur les mouvements rapides du piston de la suspension, c’est-à-dire lorsque vous roulez vite et que vous encaissez des chocs. Les réglages peuvent varier d’un pilote à l’autre, car ils dépendent de la vitesse de conduite et donc de l’intensité des chocs à amortir. L’idée est d’arriver à une progressivité maximale, c’est-à-dire que la suspension n’utilise pas tout le débattement à chaque choc. Cela permet d’avoir un vélo qui ne perd pas trop de vitesse dans les terrains accidentés et qui reste réactif sur les changements d’appui ou dans les sauts. Attention toutefois, si vous vissez trop le réglage et que vous ne roulez pas assez vite, la suspension sera vraiment inconfortable.

Détente basse vitesse :

Aussi appelée « rebond », c’est la vitesse à laquelle votre suspension revient à sa position initiale après avoir absorbé un choc. En général, il faut rouler avec une détente assez rapide, car le but des suspensions est de faire face le plus rapidement possible aux aspérités du terrain. Cependant, une détente trop rapide fera rebondir le vélo sur un terrain accidenté, donc attention à bien équilibrer. Vous pouvez éventuellement rouler avec la détente un peu plus freinée (donc moins rapide) sur l’amortisseur que sur la fourche pour éviter tout retour trop brusque qui pourrait vous déstabiliser et vous faire sortir de la piste.

Détente haute vitesse :

C’est un réglage assez fin une fois de plus. Sur les amortisseurs, cela va vous permettre de régler votre assiette lors des impulsions et d’éviter de vous faire éjecter en cas d’atterrissage un peu violent. Si vous décollez trop sur l’avant lors de vos impulsions, vissez le réglage.

Vous pouvez consulter tous les tests de suspensions sur notre Guide VTT.