Le rôle crucial des pneus dans le pilotage de votre vélo : adhérence, structure et profil.
Comprendre l’importance de la dureté de la gomme
Malheureusement, il n’existe pas de standardisation entre les fabricants concernant la détermination de la dureté de la gomme (par exemple, 60A pour une marque peut correspondre à 50A pour une autre). Cependant, il est à noter que plus le chiffre est bas, plus la gomme est douce. Une gomme plus douce offre une meilleure adhérence, mais elle est plus susceptible de s’user rapidement, en particulier pour le pneu arrière qui est soumis à des freinages répétés. Il est donc recommandé d’utiliser des pneus à gomme douce à l’avant. En outre, il est aussi conseillé de prendre en compte l’indice de rebond, qui détermine la capacité des crampons à s’aplatir ou à rebondir sur les obstacles. Cependant, cet indice est rarement indiqué, il est donc préférable de se fier à l’indice de dureté.
La structure des pneus
Pour les amateurs de all mountain, vous pouvez opter pour des pneus avec une structure légère, d’autant plus que de nombreuses marques proposent désormais des technologies de renforcement pour les bords de leurs pneus.
Par contre, pour l’enduro, le choix est plus délicat : les structures simples renforcées sont généralement privilégiées, mais sur des terrains accidentés, lorsqu’on augmente la vitesse, elles peuvent être trop légères et provoquer des crevaisons.
Pour la DH en station, il est fortement conseillé d’opter pour une structure double renforcée, car il est préférable de privilégier la solidité au détriment du poids pour éviter les crevaisons.
Le profil du pneu
Pour le DH/freeride, il est recommandé d’avoir une paire de pneus polyvalents (avec de gros crampons similaires à ceux des motocross, pas trop hauts et espacés pour permettre l’évacuation de la boue si nécessaire) ainsi qu’une paire spéciale pour la boue, qui sont plus polyvalents et faciles à utiliser.
Pour l’enduro ou le all mountain, il est souvent conseillé de différencier le profil arrière (qui doit être roulant) de l’avant, qui doit comporter de plus gros crampons pour améliorer l’adhérence et la qualité du freinage. La pression dépendra de la structure du pneu utilisé, de la pratique ainsi que de votre poids. En règle générale, on augmente la pression de 0.2 à 0.4 psi par tranche de 10 kg supplémentaire, en particulier pour le pneu arrière qui est plus soumis aux contraintes.
Pour les tests effectués par Big Bike, les valeurs varient entre 1.6 et 1.8 à l’avant, 1.7 et 1.9 à l’arrière, ce qui conviendra à la majorité des cyclistes. Diminuer la pression améliore l’adhérence (au détriment du rendement), tout est donc une question de compromis et d’objectif. Il s’agit là d’une fourchette d’indications à ajuster en fonction de votre poids mais aussi de votre technique de pilotage : une passivité des jambes engendrera plus de contraintes sur le pneu (moins d’allègements, lecture plus aléatoire des trajectoires…) et nécessitera sans doute des pneus un peu plus gonflés qui sauront mieux faire face aux impacts.
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