Le Santa Cruz V10C a établi sa réputation grâce à sa performance exceptionnelle lors des compétitions de haut niveau, en particulier grâce à l’équipe Syndicate. L’introduction du carbone, des roues de 27,5 » et une nouvelle géométrie sont les principales caractéristiques de ce V10C.
Les caractéristiques techniques
Actuellement, Santa Cruz propose une deuxième version de son V10 qui est moins chère, toujours en carbone intégral, issue du même processus de fabrication, mais fabriquée à partir de fibres de moins bonne qualité. Il faut prévoir environ 1500 € de moins pour cette version C par rapport à la version CC, avec le même niveau d’équipement. Pour ceux qui sont intéressés, le kit cadre de la version CC est à 4700 €. Il n’y a donc pas de différence visible, ce qui est une bonne nouvelle pour le cycliste, le seul impact étant sur le poids du vélo. En effet, les caractéristiques mécaniques du carbone utilisé dans la version C sont légèrement inférieures à celles du carbone de la version CC, ce qui nécessite d’ajouter de la matière pour obtenir une rigidité et une résistance équivalentes. Malgré cela, la finition est toujours impeccable, avec des contours très fluides, un sloping très marqué et de nombreux petits détails qui attirent l’œil. On remarque également les butées de fourche, les protections du tube diagonal et des bases parfaitement intégrées pour protéger le carbone des impacts de pierres et de la chaîne. Le puits de selle arrondi et fermé, qui prolonge le tube supérieur, apporte une touche de classe ! La partie avant est toujours composée d’un gros tube diagonal sur lequel sont fixés un « Y » qui soutient la tige de selle, la biellette supérieure et l’amortisseur. Bien sûr, le système de suspension utilise toujours un système de type VPP, c’est-à-dire que le triangle arrière est articulé par rapport à l’avant par deux petites biellettes. C’est un système à point de pivot virtuel, ce dernier étant constamment à l’intersection des lignes formées par les deux biellettes.
Pour ce qui est du fonctionnement, sur le V10, c’est la biellette inférieure qui comprime l’amortisseur. On note que Santa Cruz n’a pas suivi la tendance actuelle qui consiste à réduire le ratio de suspension (rapport entre le déplacement de l’amortisseur et celui de la roue arrière), car on trouve un amortisseur assez court pour un vélo de descente (222 mm, 70 mm de déplacement) pour une course de 215 mm. Ce choix est probablement dû à une volonté de réduire le poids, mais si un amortisseur plus court est plus léger, sur le papier, cela rend la progressivité de la suspension un peu plus difficile à gérer… La biellette inférieure, la plus exposée aux projections, est équipée de graisseurs qui permettent d’introduire de la graisse propre dans les articulations sans les démonter. C’est une excellente idée pour faciliter l’entretien. La biellette dispose également de deux positions de fixation de l’amortisseur grâce à une petite pièce réversible qui permet d’ajuster la géométrie en fonction du parcours et/ou du style de conduite. Il y a une différence de demi-degré sur l’angle de chasse et de six millimètres sur la hauteur du boîtier de pédalier entre les deux positions. Enfin, comme la tendance est aux grandes roues, ce nouveau V10 ne fait pas exception et adopte également le standard de 27,5 », avec la géométrie correspondante. En proposant un V10 plus abordable que la version coupe du monde, Santa Cruz propose néanmoins un produit très attrayant, très bien fini et qui reste un produit de très haut de gamme : cela reste loin d’être un produit »low-cost »…
L’équipement
Cette version du Santa Cruz V10 C Zee est le premier niveau de prix pour ce vélo. Proposée à un peu moins de 6500 euros, elle reste haut de gamme, notamment grâce à son cadre en carbone très bien fini. Il est également à noter que c’est la première fois qu’il est possible d’acheter un V10 complet en France : jusqu’à présent, il n’était disponible qu’en kit cadre, ce qui signifiait que l’on devait encore dépenser beaucoup d’argent pour les composants nécessaires à son équipement… Ici, en ce qui concerne les suspensions, on trouve un ensemble Fox avec une 40 VAN R à l’avant et un DHX RC2 à l’arrière. La fourche est réglable en précharge et en détente, de même pour l’amortisseur, avec un réglage supplémentaire de la compression à basse vitesse pour l’amortisseur. Notez que cette 40 VAN R est maintenant la fourche de descente d’entrée de gamme de Fox et qu’elle n’utilise pas la même cartouche que les anciennes 40 VAN haut de gamme.
La transmission est assurée par un pédalier Truvativ descendant et un dérailleur Shimano Zee à chape courte, accompagnés d’une cassette 11-28 dents bien adaptée au programme. Les roues sont composées de jantes DT Swiss FR570 montées sur de beaux moyeux Novatec. Elles sont équipées d’excellents pneus Maxxis Minion DHRII en 27.5×2.4 » avec une carcasse DH, parfaitement adaptés au programme. Enfin, le freinage est assuré par des Avid Guide RSC de 200 mm de diamètre à l’avant et à l’arrière. Voilà un montage qui permet au V10C de rester léger pour un vélo de descente (il reste sous les 16,5 kg) et à un prix relativement abordable sans trop sacrifier la performance pure en descente. En fin de compte, seule la fourche pourrait ne pas répondre aux exigences d’un compétiteur.
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